lundi 6 décembre 2010

À vos horloges

Tel que publié dans l'édition du 12 novembre 2010 du Courrier de la Nouvelle-Écosse

J’ai récemment voyagé à l’ouest du pays, et je me suis retrouvée à l’aéroport de Toronto au retour. Il était environ 5 heures moins le quart et le soleil commençait à se coucher. J’ai trouvé étrange que Toronto soit assez au nord que je vois une si grande différence dans l’horaire du soleil. Et là, je me suis souvenue du changement d’heure qui avait eu lieu le soir d’avant. Ugh.

Ugh, parce que cela veut dire que pour les prochains mois, je vais voir la nuit plus que je voudrais.  Parce que l’hiver canadien est un test sur notre stabilité mentale. Parce que la slush s’en vient. Mais surtout parce que je trouve ça inutile de garder cette tradition de changer nos horloges 2 fois par année.

Supposément, ce serait pour aider nos confrères dans l’industrie agricole. Sauf que dans un monde avec des processus mécaniques remplaçant les processus manuels, ceci est de moins en moins nécessaire.  De plus, puisque nous avons le même montant d’heures totales où le soleil est levé, pourquoi les commencer plus tôt?

On parle de plus en plus de désordre saisonnier, faisant le lien entre nos humeurs et l’environnement dans lequel on se trouve (pas étonnant qu’on se sent souvent au ralenti au mois de février). On sait que notre exposition à la lumière affecte notre état mental et  physique.  Mais on continue de se donner le choc annuel de soudainement voir le soleil qui se couche une heure de plus tôt, ce qui nous donne comme un gros soupir interne, parce qu’on sait que l’hiver arrive.

Certains disent qu’ils aiment voir le soleil se lever une heure de plus tôt. Moi je leur réponds qu’ils sont fous. Ou vivent des situations où ils doivent passer du temps dehors très tôt le matin. La plupart d’entre nous avons notre temps libre après le travail, en fin d’après midi. Et c’est précisément à ce temps-là que nous perdons de la lumière avec ce changement d’horaire démodé. 

Je crois qu’il est temps d’enlever cette procédure et de garder nos heures fixes.  L’hiver nous donne assez de fil à retordre sans qu’on le rende encore plus difficile.  En plus, on pourrait éviter beaucoup de confusion avec les erreurs faites quand le temps change, et la confusion sur s’il faut ajouter ou enlever une heure.  Suivons la Saskatchewan et prenons charge de nos horloges!

Note: J'ai reçu un réponse à cet éditorial, me disant que je ne comprends pas le fonctionnement du changement d'heure, parce que c'est au printemps que nous n'avons plus la vraie heure. Ou quelque chose...En tout cas, ça prouve que c'est encore moins logique que je le pensais.

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